Toutes et tous, au sein de la FAMD partageons cette conviction. Cette foi en l’humanité est l’essence même de notre mission.
L’accompagnement que nous apportons, dans toutes les prisons belges, à celles et ceux que la justice met à l’écart ainsi qu’à leurs proches repose sur trois piliers.
Depuis 1990, la FAMD met également ce service transitoire à la disposition des détenus.es ou ex-détenus.es de la région bruxelloise et de leur famille.
Son rôle consiste principalement à l’accompagnement psychologique et à l’assistance aux démarches administratives nécessaires à leur projet de réinsertion, pendant et après la détention.
Ce service est assuré par quatre assistants sociaux et une psychologue.
Celles et ceux qui sont libres et qui vont à la rencontre de celles et ceux qui ne le sont pas s’appellent les conseillers moraux / conseillères morales.
Ils et elles offrent à ceux et celles qui les appellent une écoute attentive et sans jugement. Une attention qui sait que la personne ne se résume pas à ses actes. Une écoute active en toute confidentialité, un soutien moral et psychologique afin de soulager la peine.
L’orientation des détenus vers les services qui peuvent contribuer à une réinsertion réussie fait partie intégrante de leur travail.
Les conseillers moraux organisent également, dans la mesure du possible, une série d’activités collectives comme des débats, des ateliers d’écriture ou autres activités créatives.
Les conseillers moraux sont rémunérés ou bénévoles. Ils ne sont jamais assez nombreux.
Ce service d’animation socioculturelle vise l’information, l’éducation, le développement des personnes détenues à travers diverses activités collectives. Et ce, en vue de soutenir leurs conditions d’incarcération mais surtout de les préparer au retour possible à une vie autonome, conjugale, familiale et sociale.
Ces activités permettent à chacune et chacun de se retrouver en groupe, d’améliorer son pouvoir d’expression et d’écoute, de dialogue. De reprendre confiance en soi. Elles renforcent la dignité, l’apprentissage du vivre-ensemble, la tolérance. L’Humanité.
Selon les possibilités offertes par chaque prison et la disponibilité du service d’aide aux justiciables ou de bénévoles extérieurs sont ainsi organisés des cours de dessin, de chant ou de yoga, des débats philosophiques, des expositions de dessin ou de photos, des concerts, des jeux de société.
Ainsi par exemple, la Théâtre Royal de la Monnaie a mis un professeur de chant à la disposition des animateurs de la prison de Saint Gilles et quelques associations horticoles font pousser un potager à celle de Berkendael. En collaboration avec le CAL Luxembourg, les prisons de Marche et de Saint-Hubert éditent leur journal. Les initiatives se poursuivent, se multiplient.